Avant de commencer l’interview de notre vigneron Thomas Bouriane, une petite définition des vins biologiques s’impose.
Un vin biologique répond à un cahier des charges très précis tant au niveau de la viticulture qu’au niveau de la vinification. Lors de la culture de la vigne aucun produit chimique ou insecticide ne peut être utilisé. L’enherbement en agriculture biologique sera réalisée par des traitements mécaniques uniquement. Ensuite, en vinification, les produits utilisés doivent être biologiques ou validés pour la vinification de vins biologiques.
Mais avant d’obtenir cette certification, il est nécessaire de passer par une période de conversion qui dure 3 ans. Les vins en conversion sont issus de vignes traitées comme des vignes de raisins biologiques mais depuis moins de 3 ans.
Il est également important de notifier que la certification biologique n’est pas un critère de qualité en terme organoleptique : cette dernière n’a pas de conséquence sur le goût du vin.
Les vins biologiques ou en conversion BIO sont des gages de qualité quant à la préservation des sols et de la biodiversité de nos vignes !
Maintenant que nous connaissons un peu mieux les vins biologiques et les vins en conversion BIO, découvrons l’interview de notre viticulteur en conversion BIO.
1. Premièrement, pouvez-vous vous présenter vous et votre vignoble ?
Mr. Thomas BOURIANE : “Alors en tout premier, J’ai fait mon Bac pro à Montagne et un BTS agroéquipement à Bergerac que j’ai terminé en 2015. Je suis devenu viticulteur en 2016 sur 8ha sur les communes de Caplong et des Lèves et Thoumeyragues. Je me suis agrandi en reprenant l’exploitation familiale en 2021 en passant à 17ha.
Aujourd’hui, mon exploitation est composée principalement de cépages pour produire du vin rouge en AOC Bordeaux. Elle peut aussi me permettre de faire du Sainte foy Bordeaux.”
2. Qu’est-ce qui vous a amené dans cette démarche du bio ?
Mr. Thomas BOURIANE : “C’est pour moi devenu une évidence de travailler avec ce label. Je m’y suis intéressé depuis que j’en entend parler à l’école. Seule ma conviction m’y a poussé !”
3. Qu’est-ce que cela a amené comme changement(s) dans votre travail de la vigne ?
Mr. Thomas BOURIANE : “La démarche du bio était dans mon esprit depuis longtemps déjà, il fallait juste que je sois prêt et mon vignoble aussi. C’est d’ailleurs lui qui m’a ralenti dans cette prise de décision, étant donné que j’avais déjà commencé une « conversion » selon mes propres règles.
Ce fut très empirique avec des expériences délicates dès mon installation. Mais aujourd’hui, en 2022, je viens de réaliser ma première année en conversion bio, avec des appréhensions je pense moins importantes que si j’avais fait une conversion de but en blanc.
Le plus grand changement dans ma façon de travailler a été la gestion de l’herbe, ou plutôt son acceptation. J’ai d’ailleurs compris trop tard qu’il fallait l’accepter et avant cela, la sélectionner. Il faut savoir que l’herbe, peu importe sa variété, ne cessera jamais de pousser et qu’il est très chronophage et énergivore de vouloir absolument s’en débarrasser !
Il me reste aujourd’hui donc deux ans en conversion BIO avant d’avoir la certification de viticulture biologique. “
En consommant des vins BIO ou bien en conversion BIO vous êtes assurés de la préservation des vignes, des sols mais aussi de la biodiversité, des éléments importants face aux questions environnementales d’aujourd’hui !