Derrière la bouteille : Portrait de Cécile Bara

Une carrière enracinée dans la passion agricole

Cécile a toujours été attirée par la terre et son environnement. “Depuis jeune, j’ai voulu me lancer dans la biologie végétale, et la voie agricole m’a permis d’ouvrir le champ des possibles”, explique-t-elle. Ses grands parents étant agriculteurs et viticulteurs, la culture familiale l’a inspirée à vouloir travailler dans ce secteur.

Cécile explique qu’elle a débuté ses études par un BTAG (Brevet de Technicien Agricole Général) au lycée agricole, avec une spécialisation en viticulture et œnologie. Elle a ensuite poursuivi avec un BTS en production végétale, attirée par les expérimentations et la biologie. “J’étais vraiment passionnée par tout ce qui touche à la recherche et à la biologie des plantes”, précise-t-elle.

Après ses études, elle est recrutée par la Chambre d’Agriculture pour travailler aux côtés des agriculteurs, notamment ceux qui s’installaient. Cependant, Cécile choisit de faire une pause dans sa carrière afin de se consacrer pleinement à l’éducation de ses enfants.

Une aventure inoubliable dans les vignes de Touraine

Cécile passe plusieurs années à Paris, mais l’appel de la vie rurale est plus fort et elle part vivre en Touraine. Elle a alors décidé de se plonger dans l’aventure viticole en participant à des vendanges tardives. “C’était une expérience incroyable ! On a passé 10 semaines à vendanger sur des vignes basses, et il a neigé tellement fort que je me suis retrouvée à enfiler des après-ski et des gants !” s’exclame-t-elle. Un souvenir qu’elle garde en mémoire.

Elle s’est également consacrée à des taches administratives : “Je me suis occupée de constituer des dossiers PAC (Politique Agricole Commune), qui sont des aides européennes permettant aux agriculteurs de compléter leurs revenus. Mon travail consistait à retracer leurs exploitations, leurs surfaces et leurs engagements”, explique-t-elle. Cécile s’investit également dans la gestion des dossiers environnementaux, assurant notamment le suivi de la traçabilité des produits bio et des mesures associées.

Le retour aux sources

De retour dans sa région d’origine, l’Aquitaine, Cécile décide de se perfectionner dans le domaine des certifications environnementales. “À 45 ans, j’ai eu envie d’en apprendre davantage et de développer mes compétences. Grâce aux subventions de la région, j’ai pu intégrer une licence professionnelle de responsable qualité en viticulture et œnologie”, raconte-t-elle avec fierté. Cette formation lui permet de réaliser un stage de 9 mois au sein de l’interprofession des vins de Bergerac où elle contribue à la rédaction des manuels qualité.

Après cette période, elle réalise une mission pour le compte de la Chambre d’Agriculture de la Dordogne et contribue à la création d’un cahier des charges pour la marque collective “Saveurs du Périgord”, encore utilisée aujourd’hui.

Aujourd'hui, l'expérience de Cécile Bara chez Univitis

Cécile raconte qu’elle a intégré Univitis en 2015 grâce à une opportunité pour réaliser les contrôles de maturité. “J’ai commencé par analyser les raisins pour déterminer les degrés d’alcool et d’acidité, ce qui nous permettait de planifier les vendanges”, explique-t-elle. Elle revient en 2016 pour la même mission, puis décroche un CDD en 2017, cette fois pour travailler sur les cartographies viticoles. “C’était une expérience très enrichissante, qui m’a permis d’obtenir un CDI en 2018.”

Durant cette période, Cécile accompagne les conseillers viticoles dans la création des cartographies et aide la cave à créer des dossiers pour certifier les adhérents. “Nous avons travaillé sur des démarches respectueuses de l’environnement, et nous avons montré l’intérêt d’une certification collective à l’échelle régionale”, précise-t-elle.

Lorsque la pandémie de COVID-19 survient, Cécile est sollicitée en présentiel pour gérer les dossiers PAC de 35 viticulteurs en attente. “Tout se faisait par mail, que ce soit avec les adhérents ou les organismes. J’ai aidé à structurer les dossiers pour que les dates limites soient respectées”, explique-t-elle. Elle souligne l’importance de la rigueur dans ce métier : “Si des erreurs se glissent dans les dossiers, les adhérents risquent des pénalités, ce qui représente une grande responsabilité.”

Aujourd’hui, Cécile se consacre principalement à l’accompagnement administratif des adhérents auprès des organismes. “J’ai la chance de bien connaître le maillage administratif grâce à mon expérience, ce qui me permet de les orienter efficacement, que ce soit pour les douanes, les ODG (Organismes de Gestion et de Contrôle) ou les nouvelles aides disponibles”, confie-t-elle.

Elle revient également sur son rôle dans les dossiers HVE (Haute Valeur Environnementale). “Grâce à ma formation, j’ai pu collaborer avec Nicolas, conseiller viticole, pour élaborer ces dossiers, qui sont liés à ceux de la PAC”, explique-t-elle. Elle se souvient avec nostalgie de l’époque où tout était encore en format papier. “Je me rappelle, on recevait les adhérents en personne avant que tout ne soit digitalisé. Voir cette évolution m’a permis de me perfectionner et d’élargir mes compétences”, conclut-elle.

Elle réalise également toujours la mission pour laquelle elle a été recrutée en 2015 : les contrôles maturité. Elle transmet les résultats à Nicolas afin qu’il puisse planifier au mieux les vendanges.

Une coopération avec les viticulteurs

Cécile explique qu’elle travaille en relation directe avec les viticulteurs. “Nicolas apporte des conseils techniques sur le terrain, tandis que moi, je suis sollicitée pour l’administratif technique”, précise-t-elle. Elle apprécie particulièrement cette dynamique. “C’est très intéressant, car j’aime ce rapport d’échange sur leurs problématiques. Les viticulteurs se confient directement à moi, ce qui crée une vraie proximité.”

Ce rôle lui permet également de transmettre les objectifs d’Univitis aux adhérents. “Je leur explique globalement vers quoi Univitis veut se diriger et comment ils peuvent s’inscrire dans cette démarche”, explique-t-elle. Cécile souligne qu’elle tire une grande satisfaction de cet équilibre entre son travail de bureau et le contact humain.

Ses vins préférés

Cécile confie : “Je suis assez chauvine et j’adore le vin rouge. Le Brennus fait toujours sensation auprès de mes invités. J’ai également un faible pour le Château Barbazan.”